LE BURKINA FASO

LE BURKINA FASO EN BREF

HISTOIRE

Le Burkina-Faso est composé de populations diverses arrivées en vagues successives sur le territoire. Certaines, comme les Yonyonsé ou les Gounrunsi (considérés comme les plus vieux habitants du Burkina) étaient là avant la fondation des grandes entités politiques (Empires mossi, royaumes du Guiriko, l'Emirat peul du Liptakoo).

Aujourd'hui, l'ethnie la plus importante par le nombre est celle des mossi. D'après la tradition, ils viendraient de la région du lac Tchad. Une première migration les auraient amené au Ghana. Gambaga, ville au nord du Ghana paraît comme le premier foyer des peuples Dagomba, Mampoursi, d'où naîtront les futures dynasties mossi et gourmantché.

Selon les récits historiques, Yennenga, la fille du roi Nédéga, s'égare dans la forêt et rencontre Rialé, grand chasseur. Ils s'éprennent l'un de l'autre et de leur union va naître un fils qui sera appelé Ouédraogo ( l'étalon en langue mossi). A l'âge adulte, Ouédraogo ira conquérir Tenkodogo plus au nord et fonder une nouvelle dynastie. Les historiens s'opposent sur la date de la fondation des empires mossi qu'ils situent entre le XIIeme et le XVeme siècle. Ses fils (Zoungrana, Rawa, Diapa Lompo) vont à leur tour fonder des royaumes. C'est le fils de Zougrana, Oubri, qui partira à la conquête de l'Ouest à la tête de toute une armée. Il fondera l'Oubrittenga ( terre d'Oubri). Oubri intégrera les yonyonsés au royaume mossi et changera le nom de leur capitale qui devient "Wogdgo " (venez m'honorer) et qui sera ensuite transformé en Ouagadougou.

Le pays que découvriront les français à la fin du XIXeme siècle, est un pays assez structuré et organisé. Malgré la résistance des populations et les tentatives de reconquêtes organisées par le Mogho Naba (roi des mossi) réfugié au Ghana, l'occupation coloniale dura de 1896 à 1960.
Plusieurs fois démembré et reconstitué, la Haute Volta ne retrouva son intégrité territoriale qu'en 1947. Le 4 août 1984, la République de Haute-Volta devient le Burkina Faso, " la terre de hommes intègres ".

SOCIETE.TRADITION ET RELIGION

Pourcentage des principaux groupes ethniques par rapport à la population totale (11 100 000 habitants)

ETHNIES
%
Mossi
Peulh
Bobo
Senoufo
Gourounsi
49
10
7
6
5

Au Burkina, l'animisme est la croyance de près de 70% de la population. La majorité des ethnies continuent à sacrifier aux génies, aux ancêtres et à toutes les divinités tutélaires qui peuplent la brousse.
Une multiplicité de divinités mineures et de génies, ainsi qu'un culte aux ancêtres défunts entourent le mode de vie de ces populations animistes. D'où de nombreux codes et conduites qui réglemente la vie des villages et, une série d'initiation pour ceux qui y vivent afin de les connaître.
Aujourd'hui, les animistes (23%) se localisent essentiellement dans certaines provinces (Poni, 85%, Tapoa, 68%…), les musulmans sont 55,9 %, les chrétiens près de 20% (16,6% de catholiques et 3% de protestants).


UN PEU D'ECONOMIE

L'agriculture est l'activité la plus importante du Burkina. Elle occupe 84,1% de la population active. C'est la culture du coton qui prend de plus en plus d'ampleur et représente la principale recette d'exportation (53,4%).
Ensuite, pratiqué soit par les nomades, soit par les agriculteurs sur l'ensemble du territoire, l'élevage est le deuxième poste d'exportation (18,7%).

Pays sahélien, de grands efforts sont faits en matière de maîtrise d'eau par le forage de puits, l'édification de barrages et l'aménagement de grands périmètres d'irrigation. Ainsi, les cultures maraîchères (autour de Kaya, dans la région de Kongoussi, la lac Bam,…) prennent une place toujours plus importante. Aujourd'hui, le Burkina Faso exporte des haricots verts, des oignons et même des fraises dans les pays limitrophes !
Enfin, la production minière est essentiellement aurifère ( 5,9% du produit d'exportation en 1999).


ART ET CULTURE

Des sites historiques peuvent être observés à Loropéni au sud-ouest et des gravures rupestres dans la région de Bobo-Dioulasso (Borodougou) et Aribinda dans le nord.
Il existe une grande originalité et beauté de l'architecture traditionnelle. Habitat-forteresse du pays Lobi, cases Gourounsi soigneusement entretenues par les femmes, greniers aux formes multiples, sont autant de créations fonctionnelles et esthétiques. A Bobo-Dioulasso, à Ouahabou, dans les villages peul, ou encore à Bani, les splendides mosquées, dont le minaret s'orne fréquemment d'un œuf d'autruche, comptent parmi les plus belles réalisations des architectures de terre.

Le patrimoine culturel du Burkina Faso est extrêmement riche et varié. D'une région à l'autre, les modes de vie, les activités, les fêtes, les danses et les coutumes présentent des particularités inattendues. Au centre, le pays Mossi s'organise sur la base de traditions ancestrales autour de Ouagadougou, Tenkodogo, Ouahigouya et Fada N'Gourma.

Ouagadougou, la capitale, accueille régulièrement d'importantes rencontres et manifestations internationales, dont le SIAO (Salon international de l'artisanat de Ouagadougou), le FESPACO (festival du cinéma panafricain)… Le Musée national abrite objets d'art, artisanat, masques et outils agricoles traditionnels ; le Musée de la Musique une grande variété d'instruments.
Un artisanat très riche offre aux amateurs des pièces originales : masques et statues, vannerie, poteries, batiks, objets de cuir et de peau, etc.
Les sites d'orpaillage de plus en plus nombreux ont donné naissance à d'énormes villages dans le nord et le
pays Lobi. Le site d'Essakane (au nord) est le plus connu.